Ce que je voudrais dire à celle que j'étais en entrant à l'uni – Lexya
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Ce que je voudrais dire à celle que j'étais en entrant à l'uni

Commencer l'université (ou le cégep, d'ailleurs), c'est plonger dans plein de nouveauté ! Ça peut souvent être stressant (en tout cas, moi j'ai trouvé ça stressant).

  • Laure P.

    Laure P.

  • 2 septembre 2021
  • 3 min
Ce que je voudrais dire à celle que j'étais en entrant à l'uni
Crédit photo : Tim Gouw sur Unsplash (J'aurais aimé avoir des photos de moi déguisée pour l'initiation, mais ce n'est malheureusement pas le cas).

Ma première journée d'uni

J’ai fini mes études il y a un an, mais je me souviens encore de la sensation bizarre que j’ai eue en arrivant pour la première fois sur le campus de l’Université Laval, liftée par mon papa, déguisée en Dolores Ombrage (eh oui, thème d’initiation pas très original).

Je me sentais comme une enfant fragile. Je repensais à quand j’avais 6 ans, en première année, et que je regardais les sixième en me disant « wow, sont tellement grands, c’est quasiment des adultes. » Alors que tsé, quand j’ai eu 12 ans, j’ai bien compris que je m’étais parfaitement trompée là-dessus. Et là, debout dans mon costume rose d’initiée, je me suis dit, tiens, c’est drôle, si on avait dit à la moi de 6 ans que je me sentirais petite et insignifiante en entrant à l’université, j’aurais jamais pu y croire. 

En fait, chaque fois que j’arrive à une nouvelle étape de ma vie, j’ai ce même feeling d’être inadéquate, immature, trop peu qualifiée pour être là. Est-ce que je suis la seule à qui ça fait ça ? 

 

L'expérience, c'est un concept flou

Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, du haut de mes petits 26 ans, je me dis ceci : avant, je pensais que l’expérience dans la vie, ça permettait de se sentir en contrôle. Je pensais que quand j’en aurais, je me sentirais adéquate, mature, qualifiée, etc., et que tout deviendrait facile. Maintenant, je pense que l’expérience, c’est surtout savoir qu’on se sentira toujours aussi insignifiant, et que c’est comme ça pour tout le monde, alors il faut juste faire au mieux avec ce qu’on a, sans laisser nos craintes nous freiner. Cette idée-là m’aide à vivre avec le fait que je suis encore pleine de doutes ! 

Je lui dirais ça, à la petite Laure habillée en Dolores Ombrage, qui commence l’uni avec une peur indéfinissable qui lui ôte toute motivation. Et avec, je lui fournirais ces conseils et autres impressions que j’ai pu amasser depuis que le temps m’a éloignée d’elle :

  • Reste ouverte, permets-toi de toujours remettre en question ce que tu crois savoir sur la vie. Je sais que tu as peur de montrer aux autres ce que tu ne connais pas ou ce que tu ne comprends pas, mais les gens de qualité respectent toujours ceux et celles qui osent poser des questions humblement. 
  • La vie, c’est un jeu, c’est une vaste blague, c’est absurde : il faut prendre les choses comme elles viennent et s’émerveiller de ce qu’on peut. Ça sert à rien de prendre une chose ou l’autre trop au sérieux si ça te stresse. Tu peux choisir de mettre le sens de ton existence où tu veux, c’est vraiment toi qui décides.
  • Tu peux arrêter d’attendre d’être une personne « complète », d’avoir atteint un certain stade de développement : ça n’arrivera jamais. Tu vas continuer d’apprendre un peu plus tous les jours, c’est normal ! 
  • À la place de retourner chez toi le plus vite possible après tes cours, reste un peu pour parler avec les autres, travailler avec eux, échanger des idées. De un, ça va t’aider à te sentir moins seule quand tu sais pas par où prendre tes travaux longs, et de deux, tu vas peut-être développer de belles amitiés !
  • Les gens sont gentils, eux aussi recherchent une connexion et du réconfort. Eux aussi peuvent avoir peur de dévoiler qu’ils savent vraiment pas ce qu’ils font ni où ils vont. Le mépris vient toujours de la peur ou de l’incompréhension. Savoir ça, ça permet de mieux comprendre beaucoup de choses !
  • Écoute pas ceux qui disent que les études, c’est la période la plus heureuse de ta vie. Ça met une espèce de pression bizarre et c’est pas forcément vrai. 
  • C’est vraiment normal que tu ne saches pas qui tu es ni ce que tu veux : c’est en testant des affaires que tu vas l’apprendre. Le plus important, comme pour le reste, c’est de t’écouter, de rester ouverte et d’oser montrer ta vulnérabilité en demandant de l’aide. Tout est plus simple quand on fait ça !
  • Quand ça va pas, parles-en ! Tu es pas bizarre de te sentir de telle ou telle manière. Tu es jamais seule à vivre une situation ou une émotion.

Si tu te reconnais dans les craintes et les pensées qui m’habitaient à 19 ans, j’espère avoir pu t’aider un peu. En tout cas, même sept ans plus tard, j’ai encore régulièrement des doutes et des inquiétudes sur beaucoup de sujets, c’est normal de ne pas tout régler du jour au lendemain 😊

Chez Lexya, on souhaite sincèrement le meilleur pour tous les étudiants et toutes les étudiantes ♥ 

Bonne rentrée et prends soin de toi ! 

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